L'histoire du Mojito

L’origine du Mojito vient de Francis Drake, connu sous le nom «El Draque» (le dragon). Pirate anglais célèbre pour avoir fait le tour du monde. «El Draque» avait un repaire situé à «La Isla», aujourd’hui devenue «La Isla de Juventud» à Cuba. Cet écumeur des mers avait incontestablement bon goût, il était séduit par ces paysages naturels et par leur quiétude. C’est cette même île de la mer des Caraïbes qui inspira Robert Louis Stevenson pour écrire «L’île au trésor».

Pour fêter leur dernier butin, entre deux pillages, Francis Drake et son équipage aimaient siroter des feuilles de menthe pilées avec du «Tafia» (précurseur non-raffiné du rhum cubain actuel) et du citron vert. Ils buvaient l’ancêtre viril et rustique du Mojito qu’ils appelaient le «Draque». La recette est restée à la «Isla» et s’est perpétuée jusqu’à se consommer régulièrement sous le nom de «Draquecito».

Bien plus tard, le règne de la mafia Cubaine, entre 1910 et 1920, a permis de raffiner le rhum. En 1946 «La Bodeguita del Medio» décide de réaliser une variante raffinée du «Draquecito» afin de le rendre plus accessible. Ils ajoutèrent du sucre, du citron, ont revu les dosages et appelèrent cette recette «Mojito»: amalgame de «mojadito» (humide) et de «mojo» (sauce culinaire Cubaine, voulant aussi dire «charme» en Afrique du sud). Nom bien trouvé pour une boisson qui se veut séduisante et tropicale ... 

Le Mojito fut rapidement exporté vers les États-Unis, et notamment à Miami où il atteint une énorme popularité, puis vinrent New York et San Francisco. Dans les années 1990, le Mojito rejoignait finalement l’Europe grâce à l’importation de la cuisine Tex-mex.

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